tenir
6e édition
TENIR.
v. a. Conjugaison : (Je tiens, tu tiens, il tient ; nous tenons, vous tenez, ils tiennent. Je tenais. Je tins. J’ai tenu. Je tiendrai. Je tiendrais. Tiens, tenez. Que je tienne. Que je tinsse. Tenant. Tenu.)■
Avoir à la main, avoir entre les mains. Tenir un livre. Tenir une épée. Tenez bien cela, tenez-le ferme, tenez-le serré. Je le tiens bien, il ne m’échappera pas. Tenir quelqu’un par le bras, par le corps. Tenir les rênes des chevaux. Tenir des chiens en laisse. Tenir un enfant par la lisière. Tenir le gouvernail d’un vaisseau. Tenir le timon d’un navire.
Fam., Se tenir les côtés de rire, Rire démesurément.
Tenir quelqu’un à la gorge, Lui serrer la gorge avec les mains ; et figurément, Le réduire dans un état à ne pouvoir faire aucune résistance à ce qu’on exige de lui. On dit à peu près dans la même acception, Tenir le pied sur la gorge à quelqu’un. On dit aussi figurément, Tenir le poignard sur la gorge à quelqu’un.
Fig. et pop., Tenir quelqu’un au cul et aux chausses, Le serrer de si près, qu’il ne peut échapper, qu’il ne peut s’empêcher de faire ce qu’on veut. Il signifie aussi, S’occuper de quelqu’un pour examiner et censurer sa conduite, son caractère.
Fig. et fam., Tenir quelqu’un dans sa manche, Disposer souverainement de quelqu’un, être en état d’en exiger tout ce qu’on voudra. On dit de même, Tenir quelque chose dans sa manche, En être assuré.
Fig. et fam., Tenir quelqu’un le bec dans l’eau, Le laisser toujours dans l’attente de quelque chose qu’on lui fait espérer ; Le tenir dans l’incertitude, en ne lui donnant pas de réponse positive.
Tenir des chevaux au filet, Les attacher avec un filet dans la bouche, afin de les empêcher de manger ; et, figurément et familièrement, Tenir quelqu’un au filet, Lui faire longtemps espérer quelque chose, sans jamais lui rien donner ; l’amuser, le faire attendre.
Fig. et fam., Tenir quelqu’un de court, Ne pas lui laisser la liberté de faire ce qu’il voudrait.
Fig. et fam., Tenir quelqu’un par les lisières, Le mener, le gouverner comme un enfant.
Prov. et fig., Cet homme tient le bon bout par-devers lui, Il est nanti, il a ses sûretés.
Fig., Tenir le fil d’une intrigue, En avoir saisi le nœud, le secret. On dit à peu près dans le même sens : Je tiens le sens de ce passage, le mot de cette énigme, ou simplement, Je tiens cette énigme, je tiens l’énigme. Tenez-vous le fil de son raisonnement ?
Au Jeu de dés, Tenir les dés, Tenir le cornet, avoir la main pour jeter les dés.
Fig. et fam., Tenir le dé dans la conversation, S’en rendre le maître.
Il faut le tenir à quatre, se dit en parlant D’un fou, d’un furieux, qui ne peut être contenu que par les efforts réunis de plusieurs personnes.
Fig. et fam., Il faut le tenir à quatre, se dit en parlant D’un homme difficile et emporté, qu’on a de la peine à contenir, à empêcher de faire des violences.
Fig. et fam., Il se fait tenir à quatre, se dit D’un homme qui fait le difficile dans un accommodement.
Fig. et fam., Se tenir à quatre, Faire un grand effort sur soi-même pour ne pas éclater, pour ne pas se mettre en colère.
Absol., Tenez, Prenez ce que je vous présente. Tenez, se dit quelquefois, dans le discours familier, uniquement Pour s’attirer l’attention. Tenez, tout ce que vous me dites là ne me touche pas. Il se dit également Pour avertir de prendre garde à quelque chose, et dans le même sens qu’on a coutume de dire, Voyez. Tenez, le voilà qui passe.
Prov., Un tiens vaut mieux que deux tu l’auras, La possession d’un bien présent, quelque modique qu’il soit, vaut mieux que l’espérance d’un plus grand bien à venir, qui est incertain.
Prov. et pop., Serrez la main, et dites que vous ne tenez rien, se dit À quelqu’un de qui on se moque, en faisant semblant de lui vouloir donner une chose qu’on ne lui donne pas.
Prov. et par plaisanterie, Il ne tient rien, se dit D’un homme qui manque à réussir dans quelque chose. Il pensait toucher cet argent, avoir cet emploi ; mais il ne tient rien. Il croyait vous attraper, mais il ne tient rien.
Prov., fig., et avec une espèce de joie maligne, Il en tient, se dit D’un homme à qui il arrive quelque chose de fâcheux, de désagréable, d’embarrassant, de honteux. Il a perdu son procès, il en tient. Il n’a rien à répliquer à cela, il en tient. On dit également dans un langage très-familier, Cette femme lui a donné dans la vue, il en tient, Il en est amoureux ; Il a bu plus que de raison, il en tient, Il est ivre.
Prov., Cet homme tient bien ce qu’il tient, Il n’est pas aisé de lui faire quitter prise ; ou bien, Il est avare.
Prov. et fig., Je tiens mon homme, je le tiens, Je l’ai amené dans le piége ; ou Je l’ai réduit en tel état, qu’il ne peut plus tergiverser, qu’il ne peut plus trouver d’échappatoire. Il a beau faire à présent, je le tiens.
Tenir un enfant sur les fonts de baptême, ou simplement, Tenir un enfant, En être le parrain ou la marraine.
Fig. et fam., Tenir quelqu’un sur les fonts, S’en entretenir avec détail, soit en bien, soit en mal. Il signifie aussi, Questionner quelqu’un, le faire parler, l’examiner. Cette manière de parler a vieilli ; on dit, dans la première acception, Tenir quelqu’un sur le tapis.
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Tenir, signifie aussi, Posséder, occuper. Les mahométans tiennent les plus belles provinces de l’Asie. Tenir un pays en souveraineté. Tenir une terre en fief. Tenir un bénéfice en commende. Tenir une terre en franc-alleu. Tenir une terre à ferme, à bail. Tenir une maison à loyer. Ce prince ne tint l’empire que peu de temps. Ce pape mourut après avoir tenu le siége dix ans entiers.
Cet officier, ce commandant tient telle ville, telle place de guerre pour le roi, pour le service de tel prince, Il y commande, il la garde pour les intérêts du prince : cela se dit ordinairement Quand on parle de temps de troubles, de temps de guerre, ou quand il s’agit de droits contestés. Il se jeta dans la place, et la tint pour le roi, pour le service du roi.
Tenir une terre par ses mains, La faire valoir soi-même, au lieu de l’affermer.
Tenir une terre à foi et hommage de quelqu’un, Posséder une terre qui relève de quelqu’un. Les rois d’Angleterre ont tenu autrefois la Normandie et la Guienne à foi et hommage de la France. On dit aussi, absolument : Tenir de quelqu’un à cause de quelque terre. Il tenait de tel seigneur. Tel prince tenait de l’Empire.
Fig., Tenir quelque chose de quelqu’un, Lui en avoir l’obligation. Tout ce qu’il a, il le tient de votre libéralité. C’est une grâce que je tiens du roi seul. C’est de vous qu’il tient son avancement, sa fortune. S’il a quelque chose de bon, il le tient des exemples qu’on lui a donnés. C’est d’un tel qu’il tient tout ce qu’il sait.
Fig., Ne tenir rien de quelqu’un, Ne lui avoir aucune obligation ; ne point dépendre de lui. Vous n’avez rien à lui commander, il ne tient rien de vous.
Tenir la vie de quelqu’un, Lui avoir obligation de la vie. On dit aussi, Ceux dont ou de qui je tiens la vie, Mon père et ma mère.
Tenir quelque chose de quelqu’un, L’avoir appris de quelqu’un. De qui tenez-vous cela ? Je tiens ce secret, ce remède d’un homme habile. C’est une nouvelle que je tiens de bonne part, de bonne source, de quelqu’un bien instruit.
Tenir une chose de race, de naissance, se dit en parlant D’une chose qui s’est transmise avec le sang, et qu’on a reçue de ses ancêtres, qu’on a apportée en naissant. Ils sont tous braves dans cette maison-là, ils tiennent cela de race, ou simplement, ils tiennent de race.
Tenir quelque chose de son père et de sa mère, Leur ressembler en cette chose ; et absolument, Tenir de son père et de sa mère, Leur ressembler, soit par la figure et les manières, soit par les inclinations et par les mœurs. Il est timide et a l’air embarrassé, il tient cela de son père. Il tient beaucoup de son père, il en a tous les traits.
Il a de qui tenir, se dit pareillement D’un enfant qui ressemble en quelque chose à son père ou à sa mère. Il est bien fait, il p. 828a de qui tenir. Il est brave, il a de qui tenir. Dans ces phrases, il s’emploie neutralement. C’est à peu près de même qu’on dit, Cette architecture tient du gothique ; ce style tient un peu du burlesque ; cet événement tient du prodige ; le mulet tient de l’âne et du cheval, etc. : alors Tenir signifie, Participer.
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Tenir, se dit quelquefois Des maladies tant du corps que de l’esprit, et Des différentes passions de l’âme dont on est comme possédé ou saisi. Il y a longtemps que ce mal-là le tient, que la fièvre le tient. Quand son accès le tient. Dès qu’une fois sa verve le tient. Sitôt que sa colère le tient, il n’est plus maître de lui. Sa belle humeur, sa mauvaise humeur le tient.
Qu’a-t-il, qu’est-ce qui le tient ? Quel sujet, quelle raison a-t-il d’agir ainsi ? On dit de même, Je sais ce qui le tient.
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Tenir, signifie aussi, Occuper, remplir, en parlant De l’espace. Serrez-vous un peu, vous tenez trop de place. L’armée tenait deux lieues de pays. Une forêt qui tient dix lieues de long. Les épisodes tiennent la moitié de ce poëme.
Tenir une maison, un appartement, Occuper une maison, un appartement, y loger. Il tient la maison tout entière. Il ne tient qu’un appartement. Il tient le premier étage, le second étage.
Fig., Tenir lieu d’une personne, d’une chose, La remplacer, la suppléer. Vous m’avez tenu lieu de père. L’économie tient lieu de richesse.
En termes de Guerre, Cette armée tient la campagne, Elle est en campagne, en état de s’opposer aux ennemis, ou d’entreprendre sur eux. Les ennemis n’oseraient tenir la campagne.
En termes de Marine, Tenir la mer, Naviguer, courir en haute mer, loin des ports et des rades. Cette flotte tient la mer. Ce vaisseau a été fort endommagé dans le combat, il n’est plus en état de tenir la mer.
Ce navire tient le vent, Il ne dérive pas, ou il dérive peu sous l’effort du vent.
En termes de Pratique, Tenir prison, Demeurer en prison. Il fut ordonné qu’il tiendrait prison jusqu’à ce qu’il eût payé.
Tenir le lit, tenir la chambre, Demeurer dans son lit, dans sa chambre. Il tient le lit depuis quelques jours. Il tient la chambre, parce qu’il est un peu incommodé.
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Tenir, se dit souvent en parlant De certains lieux que l’on occupe, de certaines choses dont on fait métier ou profession, pour l’utilité et la commodité du public. Tenir auberge. Tenir hôtellerie. Tenir chambre garnie. Tenir cabaret. Tenir boutique. Tenir banque. Tenir pension. Tenir école. Tenir académie. Tenir une académie d’équitation, de jeu, une académie pour les armes.
Tenir table ouverte, Recevoir à sa table beaucoup de personnes, même des personnes qui n’ont pas été priées. Il tient table ouverte
Absol., Tenir table, Donner habituellement à manger à ses amis, invités ou non.
Tenir table, signifie aussi, Demeurer longtemps à table. Il y a deux heures qu’ils tiennent table.
C’est lui qui tient la table, se dit De celui qui fait les honneurs d’une table chez les princes et les grands seigneurs, qui ordonne à ceux qui la servent.
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Tenir, se dit en parlant De l’ordre dans lequel les personnes ou les choses sont placées, du rang qu’elles occupent, soit en effet, soit dans l’opinion des hommes. Il faut que dans les corps, dans les compagnies, chacun tienne son rang. Les livres de philosophie tiennent tout le premier rang de ces tablettes. La libéralité tient le milieu entre la prodigalité et l’avarice. Tenir le premier rang. Tenir le haut bout, le haut du pavé.
Fig., Tenir bien son rang, sa place, son poste, Occuper dignement l’emploi où l’on est, l’exercer avec dignité, avec capacité. On dit à peu près dans le même sens et familièrement, Tenir bien son coin.
En termes de Musique, Tenir sa partie, Chanter ou jouer sa partie.
Fig. et fam., Tenir bien sa partie, S’acquitter bien de ce qu’on doit, faire bien ce qu’on a à faire dans l’emploi qu’on remplit.
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Tenir, se dit en parlant Des assemblées, des fonctions publiques, soit ordinaires, soit extraordinaires, qui regardent le gouvernement et la politique d’un État. Le pape, après avoir tenu le concile… Le pape tenait consistoire. On tenait les états tous les ans en Languedoc. Les jours que le roi tient conseil. Le roi tenant son lit de justice. Quand le chancelier tenait le sceau. Les commissaires du roi tenaient les grands jours. Tenir les plaids. C’est tel président qui tient cette année la chambre des vacations. C’est dans cette salle que l’Académie tient ses séances.
Tenir chapelle. Voyez Chapelle.
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Tenir, signifie en outre, Mettre et garder en quelque lieu. Il tient son argent dans son cabinet. On ne sait où il tient son argent. Il faut tenir cela à la cave pour le conserver. Il tient tous ses papiers sous la clef. On a tenu cela trop longtemps enfermé. C’est un homme qu’on tient enfermé depuis longtemps. On le tient en prison, en chartre privée.
Cet homme tient sa femme à la campagne, dans un couvent, Il l’oblige de demeurer à la campagne, dans un couvent. Il tient son fils dans un collége, au collége, Il l’a mis au collége, afin qu’il y étudie.
Tenir des écoliers en pension, Les avoir en pension chez soi.
Tenir quelqu’un chez soi, L’avoir chez soi. Puisque nous vous tenons ici, nous ne vous laisserons pas partir sitôt. Il signifie aussi, Loger quelqu’un chez soi, lui donner sa table.
Ce prince tient un ambassadeur, un résident auprès de tel prince, dans telle cour, Il entretient un ambassadeur, un résident, etc.
Tenir garnison dans une ville, Y entretenir une garnison.
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Tenir, signifie aussi, Maintenir, entretenir ; et alors il n’est guère usité que dans ces phrases : Tenir une chose en état, en bon état. En attendant que je revienne, tenez les choses en état, tenez tout en bon état.
Tenir en exercice, en haleine, Exercer souvent. Voyez Haleine.
En termes de Manége, Tenir un cheval, Le maintenir dans les différents exercices auxquels on le soumet. Tenir un cheval en main, en bride, en talons.
Fig. et fam., Tenir quelqu’un en bride, L’assujettir, l’arrêter, le conduire malgré lui.
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Tenir, signifie encore, Contenir, renfermer, ou Être susceptible de contenir, de renfermer. Cette grange peut tenir dix milliers de gerbes. Un muid doit tenir tant de pintes. Une bouteille qui tient chopine. Un verre qui tient demi-setier.
Ce muid, ce seau, etc., tient bien l’eau, tient bien le vin, L’eau ou le vin qu’on y met ne s’enfuit point.
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Tenir, signifie quelquefois, Arrêter, fixer. Il est si vif, si remuant, qu’on ne le saurait tenir.
Il signifie également, Réprimer, empêcher de faire, de dire. C’est un homme qui ne peut tenir sa langue. Quand il est une fois en train de parler, rien ne peut le tenir.
Je ne sais qui me tient que je ne me fâche contre lui, que je ne lui rompe en visière, Je ne sais qui m’empêche, qui me retient.
Il n’y a parenté, amitié, etc., qui tienne, Il n’y a aucune considération de parenté, d’amitié, etc., qui empêche que… Il n’y a crédit ni richesses qui tiennent ; je le condamnerai, s’il a tort.
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Tenir, s’emploie, dans le même sens, avec le pronom personnel. Il ne saurait se tenir de parler. Il ne se tiendra jamais de jouer. Il ne s’en peut tenir. Je ne pus me tenir de lui dire que cela n’était pas bien.
Tenez-vous en repos, se dit À une personne qui importune par des gestes incommodes ou trop libres. On dit de même, familièrement, Tenez-vous, tenez-vous donc.
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Tenir, signifie aussi, Faire qu’une personne ou qu’une chose demeure dans un certain état, dans une certaine situation. Tenir les enfants dans un très-grand respect, les tenir dans une très-grande sujétion. Tenir les peuples dans le devoir. Tenir les esprits en suspens. Tenir les affaires en balance. Cet incident tient toute l’affaire en échec. Tenir quelqu’un en échec. Tenir l’équilibre entre deux partis, entre deux puissances. Cette nouvelle le tient alerte, le tient éveillé. Tenir sa maison propre. Tenir des enfants proprement vêtus. Cette femme tient bien ses enfants. Tenir une ville bloquée. Tenir une place assiégée. Tenir les portes fermées. Tenir les fenêtres ouvertes. Tenir les flambeaux allumés. Cela tient frais. Tenir les yeux ouverts. Tenir les yeux baissés. Tenir les mains jointes. Tenir la tête droite. Tenir la bride haute, la bride courte à un cheval.
Cette place de guerre tient le pays en respect, tient le pays en crainte, Tout le pays est en quelque sorte sous sa domination, sous sa dépendance.
Ce corps de troupes a tenu les ennemis en respect, Par le poste qu’il occupait, et par sa contenance, il les a empêchés de faire aucune entreprise.
Cet emploi tient en sujétion, Il ne laisse guère de loisir, guère de temps libre.
Tenez cela secret, Gardez le silence sur cela, n’en parlez point.
Prov., Il nous a tenu le cas secret, Il a affecté de n’en point parler, il en a fait mystère.
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Tenir, signifie de plus, Occuper durant quelque temps. C’est une cérémonie qui est longue, elle vous tiendra longtemps. Il nous a tenus deux heures à ne rien faire. Je ne vous tiendrai guère. Cela m’a tenu plus que p. 829je ne pensais. Cet avocat tint toute l’audience.
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Tenir, signifie encore, Réputer, estimer, croire. Je tiens cela vrai, pour vrai, puisque vous le dites. Je tiens que cela a besoin d’explication. Je tiens ces deux opinions également soutenables. De ces deux étoffes, je tiens la première meilleure que l’autre, je tiens que la première est la plus belle, je tiens la première pour la plus belle. Je tiens ce fait pour constant, ce point pour démontré. Il tient pour constant, pour démontré que… Je tiens pour maxime que… Je tiens l’affaire faite à l’heure qu’il est. Je le tiens honnête homme, je le tiens pour honnête homme. C’est un homme que l’on tient ruiné, pour ruiné. Si vous me venez voir, je tiendrai cela à honneur. Il tient ce propos à injure.
Il signifie aussi, Professer. Selon la loi, l’opinion, le dogme que nous tenons. Les maximes qu’ils tiennent sont opposées aux nôtres.
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Tenir, dans le sens de Réputer, s’emploie aussi avec le pronom personnel. Je me tiens heureux d’avoir pu vous servir en quelque chose. Dès qu’il apprit cela, il se tint perdu. Il ne se tient pas encore pour battu. Je me tiens pour satisfait.
Je me le tiens pour dit, Il n’est pas besoin que vous m’en avertissiez davantage, que vous m’en fassiez davantage souvenir. On dit de même, Tenez-vous pour dit que.... Soyez assuré que.... ou Souvenez-vous que....
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Tenir, actif, s’emploie dans plusieurs autres phrases qu’il serait difficile ou impossible de ramener aux sens déjà indiqués.
Tenir un chemin, une route, Suivre un chemin, une route, aller par un chemin, par une route. Je l’ai rencontré, il tenait le chemin de Lyon. Quel chemin tiendrez-vous ? Il y a divers chemins à tenir.
Fig., Tenir une bonne conduite, une mauvaise conduite, Se conduire bien, se conduire mal. Il tient une étrange conduite depuis quelque temps.
Tenir le milieu dans une affaire, Prendre un tempérament, un expédient entre deux extrémités, entre deux choses opposées.
Tenir le parti de quelqu’un, Suivre le parti de quelqu’un, être du parti de quelqu’un.
Tenir sa parole, tenir sa promesse, Exécuter ce qu’on a promis. Je vous tiendrai ce que je vous ai promis. Vous ne m’avez pas tenu parole.
Prov., Promettre et tenir sont deux, Souvent on manque à ce qu’on a promis.
Tenir un traité, tenir un marché, tenir une convention, Exécuter un traité, une convention, un marché.
Tenir des discours, tenir des propos, tenir un langage, Parler d’une certaine façon, avancer de certains propos, dire de certaines choses. Il tient des discours bien hasardés. Aux discours qu’il me tint, je vis bien qu’il ne fallait rien attendre de lui. Vous me tenez un langage qui me surprend.
Tenir sa colère, Persister dans son ressentiment. Il est prompt, mais il ne tient pas sa colère. Cette acception vieillit.
Tenir sa gravité, tenir sa morgue, Affecter d’avoir une mine fière et dédaigneuse.
Tenir rigueur à quelqu’un, Persister à ne pas le voir, ou à le traiter avec froideur, malgré les avances qu’il fait pour rentrer en grâce, pour renouer les liens qu’on avait avec lui.
Tenir la plume dans une compagnie, Être préposé pour écrire les actes, les délibérations de cette compagnie.
Tenir la caisse chez un banquier, chez un receveur, etc., Être chargé du soin de recevoir l’argent et de payer pour un banquier, pour un receveur, etc. ; et, Tenir les livres chez un banquier, chez un receveur, chez un négociant, Être chargé du soin d’écrire dans les livres les choses qui doivent y être portées. On dit de même, Tenir un registre, des registres.
Tenir registre de quelque chose, Écrire quelque chose dans le livre, dans le registre. Tenir note de quelque chose, En prendre note, pour s’en souvenir.
Fig., Cet homme tient registre de tout, Il remarque tout exactement, et il s’en souvient.
Tenir compte d’une somme à quelqu’un, Lui passer cette somme en compte.
Fig., Je vous tiendrai compte de cela, Je chercherai les occasions de reconnaître les obligations que je vous ai.
Fig., Ne tenir compte, ne tenir aucun compte de quelqu’un, de quelque chose, N’en faire point de cas, ne s’en pas soucier. Je lui donne des conseils, mais il n’en tient compte. Depuis son élévation, il ne tient aucun compte de ses anciens amis. Cette dernière phrase est familière.
Fig., Tenir tête à quelqu’un, Lui résister, ne lui point céder. Si vous voulez agiter cette question avec lui, vous trouverez un homme qui vous tiendra tête. Vous n’avez qu’à lui proposer de jouer, il vous tiendra tête. C’est un homme hardi et insolent dès qu’il voit qu’on le craint ; mais il s’adoucit dès qu’on lui tient tête.
Fig. et fam., Tenir pied à boule, Être extrêmement assidu, s’attacher à quelque travail avec beaucoup d’application et de persévérance. C’est un homme qui veut que l’on tienne pied à boule auprès de lui. Il est employé dans une maison de banque, et il y tient pied à boule depuis le matin jusqu’au soir.
Fig., Tenir la main à quelque chose, Veiller de près à ce qu’on l’exécute, à ce qu’on l’exécute bien. Ne vous mettez pas en peine, je tiendrai la main à cela. Je vous réponds que la chose se fera, je me charge d’y tenir la main.
Faire tenir des lettres, faire tenir des effets, faire tenir de l’argent, Faire en sorte que des lettres soient rendues, faire rendre des lettres, faire que des effets soient remis, faire toucher de l’argent.
Tenir jeu à quelqu’un, Continuer à jouer contre lui autant qu’il veut. Dans les Jeux de renvi, comme dans ceux où la mise n’est pas réglée, Tenir se dit pour Accepter un renvi, y aller de tout l’argent dont un autre y va. Vous y allez de cinq francs, je les tiens, je tiens tout ; et absolument, Je le tiens, je tiens.
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Tenir, se dit de même absolument au Trictrac, et signifie, N’être pas forcé par le dé de rompre son plein, ou Continuer à jouer sans lever les dames.
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Tenir, est aussi neutre, et signifie, Être attaché à quelque chose, être difficile à ôter, à arracher ou à déplacer. Sa chemise lui tient au dos. On trouva que la pierre tenait à la vessie. Le vent empêche la gelée de tenir sur les arbres. On ne saurait arracher ce clou, il tient trop. Cela ne tient ni à fer, ni à clou, on peut aisément l’arracher. Cela tient à chaux et à sable. Tenir à chaux et à ciment. Tout cela tient bien ensemble.
Prov., Cela tient comme poix, se dit D’une chose qui tient fortement à une autre. On dit aussi, Cela tient comme teigne.
Fig., Sa vie ne tient qu’à un fil, à un filet, se dit D’un infirme ou d’un malade qui est sur le point de mourir.
Fig., Cette affaire lui tient au cœur, Il l’affectionne extrêmement, il s’y intéresse fort. Cette injure lui tient au cœur, Il en a du ressentiment.
Fig., Ses pieds ne tiennent pas à terre, il ne tient pas à terre, se dit D’un enfant, d’un jeune homme vif, qui est toujours en mouvement, ou D’un homme qui marche, qui danse fort légèrement.
Fig., en termes de Dévotion, Il ne tient plus à la terre, se dit D’un homme détaché des choses du monde.
Fig., Tenir à quelqu’un, Lui être attaché par quelque lien d’intérêt, d’amitié, de reconnaissance, etc. Il tient à cet homme-là par beaucoup de liens. C’est un homme qui ne tient à personne. Il tient à ce parti-là par des raisons de famille.
Fig., Tenir à la vie, à l’argent, à son opinion, etc., Y être extrêmement attaché.
Fig., Je tiens à vous convaincre de mon innocence, J’en ai un extrême désir.
Fig., Me voilà prêt à partir, je ne tiens à rien, Rien ne m’arrête, rien ne m’en empêche. On dit à peu près dans le même sens, Je vous payerai quand vous voudrez, votre argent ne tient à rien.
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Tenir, signifie quelquefois figurément, Dépendre, résulter, provenir de. Cet événement tient à telle cause. Il est fort timide, cela tient à ce qu’il manque d’usage. Ce vice de prononciation tient à un défaut de l’organe.
Il se dit aussi impersonnellement Des obstacles, des considérations qui empêchent de faire quelque chose. À quoi tient-il que nous ne partions ? À qui tient-il que cela ne se fasse ? Il ne tient pas à moi. Je ne sais à quoi il tient que je ne l’abandonne tout à fait. Il tint à peu de chose, il ne tint à rien que je ne lui fisse un affront. S’il ne tient qu’à donner telle somme, je la donnerai. Il ne tient plus qu’à votre rapporteur que vous ne soyez jugé. S’il n’exige qu’une visite de ma part, qu’à cela ne tienne. Quelquefois, en disant qu’Il ne tient pas à une personne que telle chose ne se fasse, on veut faire entendre, non-seulement qu’elle n’y apportera point d’obstacle, mais même qu’elle y contribuera de tout son pouvoir. Il ne tient pas à moi qu’un tel n’ait satisfaction. Il ne tiendra pas à moi qu’il ne réussisse dans son projet.
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Tenir, signifie encore, Être contigu. Ma maison tient à la sienne. Mes terres tiennent aux siennes.
Tenir pour quelqu’un, Être dans les intérêts, dans le parti de quelqu’un ; être de l’opinion, du sentiment de quelqu’un. Il tient pour le bon parti. Il a tenu pour le roi p. 830dans ces temps difficiles. Quelques philosophes tiennent pour Platon, et d’autres pour Aristote. En matière d’opinions, il ne faut tenir pour personne, il faut tenir pour la vérité. Il tient pour la nouvelle philosophie.
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Tenir, signifie aussi, Résister, tant au propre qu’au figuré. Ce bâtiment ne saurait tenir à la mer, tenir contre les vagues. Cette place ne peut pas tenir encore huit jours. On ne peut pas tenir contre des forces si supérieures. Il joue trop bien, il n’y a pas moyen de tenir contre lui. Tenir dans une place contre une armée ennemie. Il a tenu trois mois de tranchée ouverte. On ne peut pas tenir contre ses prières, contre ses raisons. On ne saurait tenir contre les charmes de cette femme. Cet homme ne tient pas contre l’intérêt, contre l’argent, contre les louanges.
La compagnie est trop mauvaise, on n’y peut pas tenir, c’est à n’y pas tenir, On ne peut pas résister à l’ennui qu’elle donne, ou à la honte qu’on éprouve de s’y trouver.
Cet homme ne tient point contre la raillerie, contre la plaisanterie, Dès qu’on le raille, qu’on le plaisante, il s’embarrasse, il se décontenance.
Tenir bon, tenir ferme, Résister, se défendre. Il a tenu bon quinze jours dans ce poste si difficile à défendre. Ce bataillon tint ferme jusqu’à ce qu’on amenât du canon. Il faut qu’un juge tienne ferme contre les sollicitations.
Tenir bon, tenir ferme, signifient aussi, Ne se point relâcher, ne se point laisser aller aux persuasions d’autrui. Il ne vous offre pas assez de votre maison ; tenez bon, il vous en donnera un prix raisonnable.
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Tenir, se dit également D’un traité, d’une convention, d’un marché, et signifie, Subsister sans aucun changement, sans aucune altération. Il faut que le traité tienne. Notre marché tient.
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Tenir, signifie aussi, Demeurer en un certain état. Sa frisure ne tient pas. En termes de Musique, Cet instrument ne tient pas d’accord, et activement, ne tient pas l’accord.
Cette couleur ne tient pas, Elle n’est pas solide, elle se déteint aisément.
Le temps ne tiendra pas, Le temps ne restera pas beau comme il est.
En termes de Chasse, Les perdrix ne tiennent pas, Elles n’attendent pas, elles partent de suite.
En termes de Guerre, Les ennemis ne tiendront pas, Ils n’attendront pas qu’on aille à eux, et ils se retireront.
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Tenir, signifie aussi, Être compris dans un certain espace, dans une certaine mesure. Tous vos meubles ne peuvent pas tenir dans cette chambre. Tout le monde ne peut pas tenir ici. Dans cette acception, il est souvent employé comme impersonnel. Il tient tant de veltes dans un muid. Il tiendrait tant de milliers de gerbes dans cette grange.
Prov. et pop., Je n’en ai non plus qu’il en pourrait tenir dans l’œil, dans mon œil, se dit D’une chose dont on veut assurer qu’on n’a point du tout.
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Tenir, en parlant De certaines compagnies, de certains corps délibérants, signifie, Tenir ses séances, être assemblé. La cour royale commence à tenir à la Saint-Martin. L’assemblée du clergé tenait de cinq ans en cinq ans. Tant que l’assemblée tiendra.
Il se dit également Des foires, des marchés, etc., et signifie, Durer, avoir lieu. La foire de Saint-Germain tenait depuis le 3 de février jusque vers la semaine sainte. Le marché tient tous les mercredis et les samedis.
Outre les emplois avec le pronom personnel qui sont indiqués plus haut, ce verbe en a quelques autres que nous allons rapporter.
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Se tenir, signifie, Se prendre, s’attacher à quelque chose pour s’empêcher de tomber. Il se tint à une branche. Il se tint aux crins du cheval.
Se tenir bien à cheval, Y être ferme et de bonne grâce ; et, dans le sens opposé, S’y tenir mal.
Fig., Se tenir, s’en tenir à quelque chose, S’y arrêter, s’y fixer de telle sorte, qu’on ne veuille rien de plus. Je me tiens, je m’en tiens à votre décision. Je m’en tiens là, je n’en veux pas savoir davantage. Il s’en tient à sa donation, à son legs. On dit, à certains Jeux de cartes, Je m’y tiens, Je suis content des cartes que j’ai, je n’en demande pas d’autres.
S’en tenir à son mot, S’arrêter, se fixer à ce qu’on a annoncé d’abord ; cela se dit ordinairement D’un marchand lorsqu’il demeure ferme à ne vouloir rien rabattre du prix de sa marchandise. Dès que ce marchand vous a dit le prix, il s’en tient à son mot. On dit aussi, entre gens qui vendent et achètent, et entre personnes qui traitent ensemble, Se tenir à peu de chose, se tenir à peu, S’arrêter, se fixer tellement aux propositions, aux offres qu’on a faites d’abord, que, quoiqu’il s’agisse de peu de chose de plus ou de moins, on ne veuille de part ou d’autre, ni se relâcher, ni passer outre. Vous vous tenez à trop peu de chose. Il ne faut pas se tenir à si peu de chose. Ils se tiennent tous deux à peu de chose. Vous vous tenez à vingt francs sur un marché de mille écus. Il se tient à une vétille dans une affaire qui peut faire sa fortune. On dit dans le même sens, Se tenir à rien, Se tenir à très-peu de chose.
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Se tenir, signifie aussi, Être, demeurer dans un certain lieu. Tenez-vous là, et n’en bougez. Tenez-vous auprès de moi. Se tenir deux heures à une porte. Il se tient au vent et au soleil. Il se tient toutes les après-dînées chez lui. Il se tient tous les matins dans sa chambre.
Un tel se tient six mois à la campagne, et six mois à la ville, Il passe six mois à la campagne, et six mois à la ville.
Prov. et comme par dépit, S’il est bien, qu’il s’y tienne, se dit D’un homme dont on entend vanter le bonheur.
Prov., Quand on est bien, il faut s’y tenir, Il ne faut pas changer légèrement, pour peu qu’on se trouve bien dans son état. On dit de même, Êtes-vous bien ? tenez-vous-y.
Prov., Quand on est bien, on ne s’y peut tenir, Le seul désir du changement fait qu’on s’ennuie de tout.
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Se tenir, signifie encore, Être, demeurer dans une certaine situation, dans un certain état. Se tenir à ne rien faire. Se tenir toujours propre. Se tenir caché. Se tenir coi. Se tenir tranquille. Se tenir clos et couvert. Se tenir à genoux. Se tenir debout. Se tenir droit, courbé. Faire de l’exercice pour se tenir en haleine.
Fig. et fam., Se tenir les bras croisés, Rester oisif lorsqu’il faudrait travailler ; demeurer dans l’inaction lorsqu’on devrait agir.
Par forme de menace et fam., Vous avez offensé un homme qui ne pardonne jamais ; vous n’avez qu’à vous bien tenir. On dit aussi, par forme d’avertissement, Tenez-vous bien, Prenez garde à vous, tenez-vous sur vos gardes, prenez les moyens nécessaires pour vous défendre.
Se tenir bien, se tenir mal, Avoir un bon, un mauvais maintien.
Fam., Il ne sait comment se tenir, Il ne sait quelle attitude prendre, quel maintien avoir.
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Se tenir, se dit aussi en parlant D’assemblées publiques ou particulières, de foires, de marchés, et signifie, Avoir lieu. Il se tint une assemblée de notables. Il se tint un conseil entre eux. Cette assemblée se tient trois fois la semaine. Cette foire, ce marché se tient ordinairement en tel endroit.
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Tenu, ue. participe. Un jardin bien tenu, Bien cultivé. Une maison bien tenue, Bien arrangée.
Prov., Tant tenu, tant payé, se dit en parlant Du service d’une personne, ou de l’usage d’une chose, lorsque l’un ou l’autre a été payé en raison de sa durée.
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Tenu, signifie aussi, Qui est obligé à faire quelque chose. Je ne suis pas tenu à cela, de cela. Il est tenu de m’indemniser. Un héritier est tenu des faits et promesses de celui dont il hérite. Les locataires sont ordinairement tenus des réparations locatives.
Prov., À l’impossible nul n’est tenu.
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VOISINAGE ALPHABÉTIQUE
- tendue, n. f.
- ténèbres, n. f. pl.
- ténébreusement, adv.
- ténébreux, euse, adj.
- tènement, n. m. [7e édition]
- ténesme, n. m.
- tenettes, n. f. pl. [7e édition]
- teneur [I], n. f.
- teneur, euse [II], n.
- ténia, n. m.
- tenir, v. tr.
- tennis, n. m.
- tenon, n. m.
- ténor, n. m.
- ténotomie, n. f.
- tension, n. f.
- tenson, n. f.
- tentacule, n. m.
- tentant, ante, adj.
- tentateur, trice, n.