orgueil

6e édition

ORGUEIL.

s. m. (La finale se prononce comme celle de Deuil.)
■  Présomption, opinion trop avantageuse de soi-même. Étrange orgueil. Orgueil insupportable. Être enflé, bouffi, plein d’orgueil. Je rabaisserai, je rabattrai bien son orgueil. Il crève d’orgueil. Il a un grand fonds d’orgueil. Il a l’orgueil de se comparer à son maître. On a flatté, on a nourri son orgueil. Déguiser, dissimuler, cacher son orgueil. Avoir des mouvements d’orgueil. Agir, parler avec orgueil. Il est sans orgueil. L’orgueil perçait à travers son apparente modestie. On l’emploie quelquefois d’une manière elliptique, comme dans ces phrases, L’orgueil de sa naissance, de ses richesses, de ses belles actions, L’orgueil que lui inspire sa naissance, etc.
Orgueil, se prend aussi quelquefois en bonne part ; et alors il signifie, Un sentiment noble et élevé, qui donne une raisonnable confiance en son propre mérite, qui porte à faire de grandes choses, et qui éloigne de toute sorte de bassesse. J’ai l’orgueil de croire que je ne suis pas indigne de votre amitié, de votre estime, que je ne suis pas incapable d’imiter cette action généreuse. Un noble orgueil convient au mérite indigent que l’on veut rabaisser. Un légitime orgueil.
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