irriter

6e édition

IRRITER.

v. a.
■  Mettre en colère. Rien ne m’irrite plus que de pareils discours. N’irritez pas cet homme. Un rien suffit pour l’irriter. On vous a irrité contre moi. Irriter les esprits par des mesures imprudentes. Irriter un lion, un taureau.
Il signifie aussi, figurément, Augmenter, exciter, rendre plus fort, plus violent. Vous irritez sa colère, son courroux, au lieu de chercher à l’apaiser. Les obstacles irritaient son courage. Les sauces irritent l’appétit. Irriter la soif. Cela ne fit qu’irriter sa passion, ses désirs, sa douleur. Irriter la fièvre, la maladie. Son mauvais régime a irrité le mal. Les liqueurs fortes irritent la goutte.
Il se dit, en Médecine, De ce qui détermine de la douleur, de la chaleur et de la tension dans un organe, dans un tissu quelconque. La piqûre des orties irrite la peau. Cette membrane est fort irritée. On disait de même autrefois que Les humeurs étaient irritées, lorsqu’elles devenaient plus âcres, et qu’elles étaient dans un mouvement extraordinaire.
Il se dit, quelquefois, en parlant D’une simple excitation des membranes, des nerfs, etc. Irriter la membrane pituitaire par des sternutatoires. Cela m’irrite les nerfs.
Irriter, s’emploie aussi avec le pronom personnel, dans ses divers sens. C’est un homme qui s’irrite facilement. Pourquoi vous irriter ainsi ? Ma fureur s’en irritait. Mon amour s’irritait par les obstacles. La fièvre s’irrite, s’est beaucoup irritée. Une membrane qui s’irrite aisément
Fig., La mer s’irrite, commence à s’irriter, La mer s’agite, commence à s’agiter.
Irrité, ée. participe. Un père irrité. Un vainqueur irrité.
Il se dit figurément et poétiquement dans le sens de Courroucé, en parlant Des choses inanimées, telles que les flots, les vents, etc. Une mer irritée. Les flots irrités. Le fleuve irrité franchit ses rivages. Les vents irrités.
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