hérisser

6e édition

HÉRISSER.

v. a. (H s’aspire.)
■  Dresser. Il se dit proprement Des animaux qui dressent leur poil ou leurs plumes. Le lion hérisse sa crinière, quand il est irrité. Ce coq hérisse les plumes de son cou.
Il s’emploie aussi avec le pronom personnel, et signifie absolument, Dresser son poil ou ses plumes. Ce sanglier, ce coq est furieux, il se hérisse.
Il se dit plus ordinairement Des cheveux, du poil, des plumes qui se dressent. D’horreur ses cheveux se hérissèrent. Les cheveux lui hérissèrent à la tête. Le poil des sangliers se hérisse, quand ils sont irrités. Cet oiseau est irrité, les plumes de son cou se hérissent.
Hérisser, se dit, par analogie, De certaines choses droites, saillantes, aiguës, etc., qui couvrent ou garnissent une surface. Les piquants qui hérissent la tige du rosier. Les épines, les buissons qui hérissent le bord d’un sentier. Les rochers qui hérissent les flancs d’une montagne. On dit de même, Hérisser de pieux un bastion, etc.
Il se dit quelquefois au figuré. Hérisser son style de pointes, d’antithèses, de néologismes.
Il s’emploie également avec le pronom personnel. Ces champs incultes se hérissent d’épines.
Hérissé, ée. participe. Cheveux hérissés. Poil hérissé.
Fig. et fam., C’est un homme hérissé, toujours hérissé, C’est un homme si difficile, qu’on ne sait par où le prendre.
Hérissé, se dit adjectivement D’un corps, d’une surface couverte ou garnie de certaines choses droites, saillantes, aiguës, etc. Un retranchement hérissé de pieux. Un bataillon hérissé de piques. Une côte hérissée d’écueils. Un pays hérissé de montagnes. Poétiq., L’hiver hérissé de glaçons.
Il se dit quelquefois au figuré. Une science, une affaire hérissée de difficultés. La vie est hérissée d’épines.
Fig., Un pédant hérissé de grec, de latin, Qui cite à tout propos du grec, du latin.
Hérissé, en Botanique, se dit Des plantes qui sont couvertes de poils rudes et fort apparents. Tige hérissée.
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