gémir

6e édition

GÉMIR.

v. n.
■  Exprimer sa peine, sa douleur, d’une voix plaintive et non articulée. Je l’entendis gémir toute la nuit. Gémir de douleur.
Il se dit figurément Des plaintes qu’excitent la tyrannie, l’injustice, le malheur, etc. Gémir sous la tyrannie, sous le joug. Gémir dans l’oppression, dans l’esclavage, dans les fers. La nation avait longtemps gémi sous le poids des impôts. Gémir sous le poids du malheur, des afflictions.
Gémir, signifie encore, Être péniblement affecté d’une chose, en éprouver une vive et profonde peine. Il gémissait de voir triompher l’injustice. Il a causé des malheurs dont il gémira longtemps. Je gémis de votre erreur. Il en gémit au fond du cœur. Gémir de ses péchés devant Dieu. Gémir sur les pécheurs.
Gémir, se dit aussi pour exprimer Le cri languissant et plaintif de certains oiseaux. La colombe gémit. La tourterelle gémit.
Il se dit quelquefois figurément, surtout en poésie, Des choses inanimées, lorsqu’elles font entendre quelque bruit, quelque murmure. L’enclume gémit sous le marteau. Le vent gémit dans les forêts.
Il se dit, particulièrement, Des choses qui s’affaissent sous le poids, sous la pression d’une autre, ou que l’on suppose ne pouvoir la soutenir qu’avec effort. Il fait gémir les coussins, les coussins gémissent sous le poids de son corps. La terre gémit sous ses pas.
Fig. et par plaisanterie, Faire gémir la presse, Faire beaucoup imprimer. Il se dit surtout Des écrivains qui sont plus remarquables par leur fécondité que par leur talent.
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