déborder

6e édition

DÉBORDER.

v. n.
■  Dépasser le bord. Il se dit proprement Des fleuves, des rivières, etc. Quand les neiges fondent, la rivière déborde. Le fleuve a débordé deux fois cette année. La rivière est débordée. Les pluies ont fait déborder cet étang.
Il s’emploie, dans le même sens, avec le pronom personnel. La rivière se déborde. La Seine s’est débordée.
Il se dit, par extension, D’un écoulement abondant des humeurs, et particulièrement de la bile. Les humeurs se sont débordées. La bile se déborde.
Fig., Se déborder en injures, en imprécations, Exhaler sa colère en injures, vomir des injures, des imprécations.
Déborder, se dit encore D’une chose dont le bord ou l’extrémité dépasse le bord ou l’extrémité d’une autre chose. Cela déborde d’un pied, déborde trop. Cette frange déborde. La doublure de cet habit déborde.
Il se prend quelquefois activement, dans ce dernier sens. Cette pierre déborde l’autre de trois pouces.
Il se dit particulièrement, dans la Tactique militaire ou navale, Lorsqu’une ligne de troupes ou de vaisseaux a plus de front et plus d’étendue que la ligne qui lui est opposée. La première ligne des ennemis débordait la nôtre. L’avant-garde de notre flotte débordait celle des ennemis.
Déborder, neutre, signifie de plus, en termes de Marine, Se détacher d’un vaisseau qu’on avait abordé. Après l’abordage, il ne put déborder. On l’emploie aussi, dans ce sens, avec le pronom personnel. Nous fîmes tous nos efforts pour nous déborder.
Déborder, signifie en outre activement, Ôter la bordure. Déborder une jupe, un chapeau.
Débordé, ée. participe.
Il s’emploie figurément comme adjectif, et signifie, Débauché, dissolu. C’est un jeune homme fort débordé. Une femme débordée. Mener une vie débordée.
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