céder

6e édition

CÉDER.

v. a.
■  Laisser, abandonner une chose à quelqu’un. Céder sa place à un autre. Céder le pas, le haut du pavé. Céder la victoire.
Il signifie aussi, en termes de Commerce et de Jurisprudence, Transporter une chose à une autre personne, lui en donner la propriété. Il a cédé son magasin, son fonds. Céder un cheval. Céder ses droits, ses prétentions. Céder une dette. Céder un bail.
Il s’emploie également comme verbe neutre, et se dit, au propre, Des choses qui rompent, qui s’affaissent. Cette poutre ne tardera pas à céder. La voûte est trop chargée, elle commence à céder.
Il signifie figurément, tant au sens physique qu’au sens moral, Se soumettre, ne pas s’opposer, ne pas résister. Il faut céder à nos supérieurs. Céder au mal. Céder au temps, à l’orage. Céder à la force, à la raison. Céder au nombre. Céder aux larmes, aux prières de quelqu’un. Céder à des préventions. Céder à son penchant. Tout cède à ce redoutable p. 275conquérant. Il faut céder. Cédons, puisqu’il le faut.
Il signifie encore, Se reconnaître ou être reconnu inférieur à un autre en quelque chose. Il lui cède en mérite, en expérience. Le céder à quelqu’un en science, en vertu. Je lui cède en tout.
Il se dit à peu près dans le même sens avec un nom de chose pour sujet. Les intérêts privés doivent céder à l’intérêt général. Son amitié cède toujours à sa politique.
Cédé, ée. participe.
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