pardon

5e édition

PARDON.

s. m.
■  Rémission d’une faute, d’une offense. Accorder le pardon. Demander pardon. Le pardon des injures. Le pardon des ennemis est commandé dans l’Évangile. Digne, indigne de pardon.
On appelle Lettres de Pardon, Les lettres que le Prince accorde en petite Chancellerie, dans les cas pour lesquels on n’encourt point la peine de mort, mais qui néanmoins ne peuvent être excusés. Tel est le cas d’un homme impliqué dans une affaire criminelle, pour s’être trouvé dans la compagnie du principal accusé, lorsqu’il a commis le crime.
On dit dans le style familier, Je vous demande pardon ; et c’est une formule de civilité en usage, soit lorsqu’on veut interrompre quelqu’un, soit lorsqu’on est d’un avis différent du sien. Je vous demande pardon, si je vous interromps. Je vous demande pardon, si je suis d’un autre avis que vous. En ce sens on dit simplement et absolument, Je vous demande pardon, pour dire, Je suis d’un autre avis que vous. Un homme dira, Il est midi ; l’autre répondra, Je vous demande pardon, il n’est pas encore onze heures et demie. On dit aussi simplement et par abréviation, Pardon.
Pardon, se dit aussi d’Une certaine prière dont on avertit par trois coups de cloche qu’on sonne à trois reprises, le matin, le soir, et à midi. Sonner le pardon. Le pardon est sonné. C’est la même chose que l’Angelus. Voy. Angelus.
On appelle Pardons, au pluriel, Les Indulgences que l’Église accorde aux Fidèles. Il est allé gagner les pardons. Il a rapporté de son pèlerinage beaucoup de pardons, et peu de vertus.
Vous pouvez cliquer sur n’importe quel mot pour naviguer dans le dictionnaire.