mitonner

5e édition

MITONNER.

v. n.
■  Il se dit proprement Du pain que l’on met dans un plat avec du bouillon, pour le faire tremper long-temps sur le feu avant que de dresser le potage. Le potage mitonne. Il faut le laisser mitonner quelque temps. Faire mitonner la soupe.
On s’en sert aussi quelquefois avec le pronom personnel. La soupe se mitonne.
■ Mitonner, est aussi actif, et signifie familièrement, Dorloter, prendre un grand soin de tout ce qui regarde la santé et les aises d’une personne. Il a une femme qui a un grand soin de lui, et qui le mitonne extrêmement. C’est un homme qui aime à se mitonner. Il aime qu’on le mitonne.
On dit aussi familièrement, Mitonner quelqu’un, pour dire, Ménager adroitement son esprit dans la vue d’en tirer quelque avantage. C’est un homme qui nous peut extrêmement servir, il faut le mitonner avec soin. Il est du style familier. On dit aussi familièrement, Je vous ai mitonné cette ressource, ce protecteur, pour, Je vous les ai ménagés par mes soins.
On dit aussi figurément et familièrement, Mitonner une affaire, pour dire, La disposer et la préparer doucement, pour la faire réussir quand il en sera temps.
■ Mitonné, ée. participe.
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