loger

5e édition

LOGER.

v. n.
■  Habiter, demeurer dans une maison. La maison où il loge. Où irez-vous loger ? Loger chez soi. Loger chez un de ses amis. Ils logent ensemble. Les hôtelleries étoient si pleines, qu’il ne put trouver où loger.
On dit proverbialement et figurément, Loger à la belle étoile, pour dire, Coucher dehors, ou n’avoir pas de retraite bien assurée.
Loger, est aussi actif, et signifie, Donner la retraite, le couvert à quelqu’un dans un logis. Où logerez-vous tout ce monde-là ? Il y a de quoi loger toute la Cour. On l’a bien logé. On l’a mal logé.
On dit, Se loger, pour dire, Se bâtir une maison. Il s’est logé magnifiquement à la campagne.
On dit, Se bien loger, pour dire, Accommoder, ajuster, embellir les appartemens du logis qu’on occupe.
On dit familièrement, pour exprimer la prévention, la crédulité, le défaut de lumières, l’opiniâtreté de quelqu’un, Il en est logé là, pour dire, Il n’en démordra pas, il ne voit pas plus loin. On dit aussi d’Un homme que le changement de fortune réduit à un état fâcheux, Il en est logé là, pour dire, Il en est réduit là. On dit encore, en parlant d’une affaire dont la conclusion est arrêtée par une difficulté imprévue, Nous en sommes logés là. Nous voilà bien logés !
Se loger sur la contrescarpe, sur la demi-lune, etc. signifie, en termes de guerre, S’y établir, s’y retrancher, s’y mettre à couvert. Il ne se dit que des assiégeans.
Logé, ée. participe.
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