entêter

5e édition

ENTÊTER.

v. a.
■  Envoyer à la tête des vapeurs incommodes et fâcheuses. Il peut s’employer sans régime ou avec régime. Le charbon entête. Il y a des p. 502gens que l’odeur des roses entête. Ce vin est fumeux, il entête. Le tabac entête ceux qui n’ont pas coutume d’en prendre. Ce parfum est trop fort, il m’entête.
On dit figurément et familièrement, que Les louanges entêtent, pour dire, qu’Elles donnent de la vanité, de l’orgueil.
Il signifie encore figurément, Préoccuper, prévenir en faveur d’une personne, ou d’une opinion. Qui est-ce qui vous a entêté de cet homme-là, de ce système ?
Il s’emploie dans le même sens avec le pronom personnel, et se prend toujours en mauvaise part. Il s’est entêté de cette femme, de cet Auteur, de ce Roman, d’un certain système de Philosophie, des nouvelles opinions. Les ignorans s’entêtent facilement.
Il s’emploie absolument pour dire, Se préoccuper, se laisser prévenir. C’est un homme, c’est un Juge dangereux, il est trop sujet à s’entêter.
Entêté, ée. partic. Il n’est guère d’usage que pour signifier, Opiniâtre, trop prévenu, fortement préoccupé. Un enfant, un vieillard entêté.
Il est aussi substantif ; et alors il signifie Un homme qui s’attache opiniâtrement aux choses dont il a été une fois préoccupé. C’est un entêté.
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