attendre

5e édition

ATTENDRE.

v. a.
■  Être dans l’attente de quelque chose qu’on croit devoir arriver. Attendre le retour de quelqu’un. Attendre quelqu’un. L’attendre à dîner. Attendre avec impatience. Attendre tranquillement. Attendre le beau temps, la belle saison. Attendre la récompense de ses services. Une Place qui attend du secours. Toute l’Europe attend la paix. Il attend la fièvre. Elle n’attend que l’heure d’accoucher. Attendre l’ennemi, l’attendre de pied-ferme. Attendre la mort avec courage.
On dit proverbialement, Il ennuie à qui attend, pour marquer que C’est presque toujours avec impatience et avec ennui qu’on attend.
On dit figurément et proverbialement, qu’Il faut attendre le boiteux, pour dire, que Pour être bien assuré de la vérité d’une nouvelle, il en faut attendre la confirmation ; et Attendez moi sous l’orme, pour marquer à quelqu’un qu’On ne compte pas sur ce qu’il promet.
On dit aussi proverbialement et figurément, C’est où je l’attends, c’est là que je l’attends ; soit pour marquer qu’on est en état de ne point craindre celui dont on parle, et qu’on est en état de lui faire plus de mal qu’il n’en peut faire ; soit pour faire entendre qu’on saura tirer avantage contre lui, des choses où il a le plus de confiance.
On dit aussi proverbialement, Tout vient à point à qui peut attendre, pour dire, qu’Avec le temps et la patience, on vient à bout de tout.
On dit aussi proverbialement, Attendre quelqu’un comme les Moines font l’Abbé, pour dire, Ne l’attendre point, et se mettre à table sans lui.
Attendre, se joInt souvent avec la préposition Après ; et alors il sert à marquer le besoin qu’on a de la personne ou de la chose qu’on attend, et l’impatience avec laquelle on attend. Il y a long-temps qu’on attend après vous. On n’attend plus qu’après cela. Il attend après ses chevaux pour partir. C’est un argent après lequel il attend pour partir.
Attendre, se joint aussi avec la préposition A. Pour partir attendez au jour, à la belle saison. Il attend à partir qu’il fasse moins chaud.
Attendre, signifie aussi Espérer, se promettre. Il ne faut attendre sa récompense que de Dieu. Je n’attendois pas cela de vous. Que peut-on attendre d’un traître, que des perfidies ? On attend quelque chose de grand de ce Prince. C’est un homme dont il ne faut rien attendre, dont je n’attends rien de bon. Il est à l’agonie, on n’en attend plus rien, on n’en attend plus que la mort.
Attendre, s’emploie aussi avec le Pronom personnel, et signifie, Se tenir comme assuré de quelque chose, compter sur quelqu’un, sur quelque chose. Je n’en fus pas surpris, je m’y attendois bien. Je m’attends qu’il me manquera de parole. Je m’attends que vous viendrez demain. Je m’attends à vous. Il ne faut pas s’attendre à lui. Ne t’attends qu’à toi seul. Je ne m’attendois pas à vous voir sitôt. Je ne m’attendois pas à un pareil traitement de votre part. Je ne m’attendois pas que les choses dussent tourner si mal.
En ce sens on dit proverbialement et figurément, Qui s’attend à l’écuelle d’autrui, a souvent mal dîné, pour dire, Que quand on compte sur autrui, on se mécompte souvent.
En attendant. Façon de parler adverbiale. Cependant. Il se mit à lire en attendant. Reposez-vous en attendant. En attendant nous nous promènerons.
Il signifie aussi Jusqu’a ce que. En attendant que vous soyez éclairci. Et dans cette acception l’on dit, En attendant l’heure, en attendant mieux, pour dire. Jusqu’a ce que l’heure sonne, jusqu’à ce qu’il arrive mieux.
Attendu, ue. participe.
Attendu, se dit aussi d’Une manière absolue et indéclinable. Vu, eu égard à. Il fut exempté des charges publiques, attendu son âge, attendu son infirmité.
Attendu que. Façon de parler qui tient lieu de conjonction causative. Attendu qu’il s’agissoit d’une matière importante, il fut arrêté que....
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