merci

4e édition

MERCI.

s. f. qui n’a point de pluriel.
■  Miséricorde. Crier merci. Prendre, recevoir à merci. C’est un homme sans merci, qui ne vous fera aucune merci, dont vous ne devez point attendre de merci. J’implore votre merci. Il vieillit dans la plupart de ces phrases, où il se met sans article, & n’a plus guère d’usage que dans celle-ci, Je vous crie merci, qui se dit dans le style familier, pour dire, Je vous demande pardon.
On dit, Être à la merci de quelqu’un, pour dire, Être à sa discrétion. Être à la merci du vainqueur.
On dit dans une acception à peu près semblable, qu’Un Berger a laissé ses brebis à la merci des loups, qu’un homme a passé la nuit dans un bois à la merci des bêtes sauvages. Être à la merci des flots, à la merci de l’orage. Être exposé à la merci des vents, de la tempête, &c.
Grand merci. Façon de parler, dont on se sert dans le style familier, pour dire, Je vous rends grâce. Vous me donnez cela, grand merci, Monsieur. Il ne m’en a pas seulement dit grand merci.
Grand merci, s’emploie aussi substantivement dans le même sens. Cela vaut bien un grand merci. Ce tableau ne m’a coûté qu’un grand merci.
On dit aussi dans le style familier, & par manière de plainte, lorsqu’on a reçu quelque déplaisir d’une personne à qui l’on a fait du bien, Voilà le grand merci que j’en ai, pour dire, Voilà la reconnoissance qu’il me témoigne du bien que je lui ai fait.
Merci de ma vie. Façon de parler des femmes du bas peuple, quand elles sont en colère.
Dieu merci. Façon de parler adverbiale. Grâces à Dieu. Il est guéri, Dieu merci.
On appelle L’Ordre de la Merci, de Notre-Dame de la Merci, Un Ordre de Religieux institué pour racheter les Captifs des mains des Infidelles.
Vous pouvez cliquer sur n’importe quel mot pour naviguer dans le dictionnaire.