venuë

2e édition

VENUE.

s. f.
■  Arrivée. Dés que j’appris sa venuë. vostre venuë en ce Pays-cy m’a donné de la joye.
On dit La venuë du Messie, pour dire, Son premier avenement.
On dit Le temps se passa, cela s’est passé en allées & venuës, pour dire, qu’On a fait divers voyages sans rien conclurre. Enfin aprés plusieurs allées & venuës on est venu à bout de l’affaire.
Proverbialement & dans le style familier on dit qu’Un homme a eu l’allée pour la venuë, Lorsqu’ayant esté en un endroit pour quelque dessein, il a esté obligé de s’en retourner sans rien faire.
On dit d’Un jeune arbre grand & droit, qu’Il est d’une belle venuë. La mesme chose se dit aussi d’un jeune homme grand & bien fait. Et on dit prov. d’Un homme grand, mal fait & d’une taille longue, droite, & qui n’est marquée ni aux espaules, ni aux hanches, qu’Il est tout d’une venuë.
Et prov. & bassement d’Un homme qui n’a pas le gras des jambes marqué, qu’Il a la jambe tout d’une venuë comme la jambe d’un chien ; ou simplement, qu’Il a la jambe tout d’une venuë.
On dit aussi proverb. & bassement d’Un homme qu’on a maltraité, ou d’un homme à qui on a gagné beaucoup d’argent, qu’On lui en a donné d’une venuë.
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