appast

1e édition*

APPAST.

s. m.
■  Pasture, mangeaille qu’on met dans des pieges, ou autre part pour y attirer des animaux, & se dit particulierement de celle qu’on met aux hameçons pour pescher. Appast friand, appast trompeur. Le sel, la paste salée, le salpetre sont un excellent appast pour attirer les pigeons. Les vers, les moucherons sont de bons appasts pour prendre des poissons, mettre l’appast à la ligne. Le poisson a avalé l’appast, a mordu à l’appast.
Il se prend figurement pour tout ce qui attire, qui engage à faire quelque chose. L’interest est un grand appast pour un avare. Ce bon accueil, ces paroles obligeantes ne sont autre chose qu’un appast pour l’obliger, pour l’engager à faire ce qu’on souhaite de luy. Le jeu est un grand appast pour la jeunesse.

appas [Additions et corrections]

Appas. Au pluriel, se dit particulierement en Poësie, & signifie charmes, attraits, agrément, ce qui plaist. Les appas du Throne, les appas de la vengeance. Il se dit encore plus particulierement en parlant des attraits & de la beauté des femmes. Doux appas, charmans appas, soupirer pour des appas, &c.

appaster [Additions et corrections]

Appaster. v. act. Attirer avec un appast. Il faut appaster les oiseaux, appaster les poissons.

appasteler [Additions et corrections]

Appasteler. v. a. Donner de l’aliment aux oiseaux, aux animaux & aux enfans. Appasteler des oiseaux. Appasteler un enfant.
On le dit aussi des hommes quand ils sont paralytiques ou fort foibles, ou fort vieux ; ensorte qu’il faut leur mettre la nourriture dans la bouche. Il est si vieux, il est si abbatu, qu’il faut l’appasteler comme un enfant.
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