gonfler

GONFLER

conjugaison verbe transitif, intransitif et pronominal
Étymologie : xvie siècle, confler. Issu du latin classique conflare, « activer le feu en soufflant ; fondre », et, au figuré, « forger, réunir ».

I.

I. Verbe transitif.
1.  Augmenter le volume d’un contenant élastique, en y introduisant de l’air ou du gaz pour produire une distension intérieure. Gonfler un ballon. Gonfler les pneumatiques d’une voiture. Gonfler ses poumons d’air. S’amuser à gonfler ses joues, à se gonfler les joues. Par extension. Le vent gonfle les voiles.
▪ Se dit aussi de l’action d’un liquide qui crée une augmentation de volume. L’eau gonfle l’éponge. Les pluies d’automne ont gonflé la rivière. Des mamelles gonflées de lait. Avoir le visage, les yeux gonflés par les larmes, bouffis, enflés.
▪ Par analogie. Des paquets gonflaient son sac, sa valise. Des nuages gonflés de pluie. Des yeux gonflés de sommeil.
▪ Fig. Emplir, dilater. Ses succès l’ont gonflé d’orgueil. Avoir le cœur gonflé de chagrin. Il se sent tout gonflé du sentiment de son importance. Expr. fam. Être gonflé, faire preuve d’un aplomb excessif. Être gonflé à bloc, plein d’ardeur et de détermination.
2.  Fig. et fam. Amplifier, exagérer ; donner trop d’importance à quelque chose. Gonfler une facture. Gonfler les chiffres d’un bilan. La presse a gonflé l’incident. Gonfler un récit d’épisodes secondaires.

II.

II. Verbe intransitif ou pronominal.
1.  Se remplir d’air. Le ballon gonfle ou se gonfle. Par extension. La voile gonfle ou se gonfle au vent.
2.  Augmenter de volume. La pâte gonfle à la cuisson. Le bois a gonflé en raison de l’humidité. Cette piqûre d’insecte a fait gonfler sa main. Les veines de son front gonflaient ou se gonflaient sous l’effet de la colère. Fig. À ces souvenirs, son cœur se gonfle d’émotion. Se gonfler d’orgueil ou, absolument et fam., se gonfler, être empli d’orgueil, de vanité.
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