flanquer

7e édition

FLANQUER.

v. a.
■  T. d’Architecture militaire, qui se dit De la partie d’une fortification qui en voit une autre, et qui lui sert de défense. Des bastions qui flanquent la courtine. Des casemates qui flanquent un fossé.
Il signifie aussi, Construire, élever la partie d’une fortification qui doit en flanquer une autre. On a flanqué cette muraille de deux tours.
Il se dit également, en Architecture civile, Des ouvrages ou des ornements qui sont aux extrémités d’une façade. Des pilastres flanquent les encoignures de cette façade. Cette façade est flanquée d’avant-corps.
Il se dit encore, familièrement, D’objets placés en flanc, à côté de quelque chose. Trois ou quatre plats flanquaient cet énorme pâté.
Flanquer, en termes de Guerre, Se placer sur le flanc d’un régiment, d’une division, d’un corps d’armée pour le protéger. Un bataillon de chasseurs flanquait la colonne.
Flanquer, signifie quelquefois, populairement, Lancer, jeter brusquement. Flanquer une assiette par la figure. Je l’ai flanqué à la porte.
Pop., Flanquer un coup de poing, un soufflet, Appliquer un coup de poing, un soufflet.
Avec le pronom personnel, Se flanquer dans la boue, S’y laisser tomber, ou y marcher étourdiment. On dit dans un sens analogue : Se flanquer par terre. Se flanquer contre la muraille. Etc.
Flanqué, ée. part. passé. Une courtine flanquée de deux bastions.
Il se dit, en termes de Blason, Des pals, arbres, et autres figures qui en ont d’autres à leur côté.
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