séduction

SÉDUCTION

nom féminin
Étymologie : xiie siècle. Emprunté du latin seductio, « action de prendre à part, séparation » et, en latin chrétien, « séduction, corruption », dérivé de seductum, supin de seducere, « emmener à part », lui-même composé du préfixe se‑, qui marque la séparation, et de ducere, « conduire, mener ».
1.  Litt. Action de détourner quelqu’un du bien ou du devoir, de le corrompre. La séduction d’Ève par le serpent.
▪ Désigne surtout aujourd’hui le fait de chercher à posséder quelqu’un, à obtenir ses faveurs. Boucher et Fragonard ont peint des scènes de séduction. Résister à une tentative de séduction.
▪ Spécialement. Marque de domaine : droit. Séduction dolosive, fait d’amener, de manière frauduleuse, par abus d’autorité ou promesse de mariage, une femme à consentir à des relations sexuelles. La preuve d’une séduction dolosive permet d’intenter une action en recherche de paternité naturelle. – Marque de domaine : psychanalyse. Scène de séduction, scène réelle ou fantasmée dans laquelle le sujet, généralement un enfant, est l’objet d’avances sexuelles. Dans une de ses premières théories, dite théorie de la séduction, Freud explique le refoulement et la névrose par le traumatisme dû au souvenir d’une scène de séduction.
2.  Par affaiblissement. Action de charmer quelqu’un, de gagner son admiration, sa faveur. Le maître exerçait une séduction sur ses disciples. Utiliser toutes les ressources de la séduction. Un numéro de séduction. Par extension. La séduction de l’esprit. Le pouvoir de séduction des honneurs.
▪ Par métonymie. Surtout au pluriel. User de séductions. Fuir les séductions du monde. Céder aux séductions du pouvoir.
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