suspendre

5e édition

SUSPENDRE.

v. a.
■  Élever quelque corps en l’air, l’attacher, le soutenir en l’air avec un lien, de telle sorte qu’il pende et qu’il ne porte sur rien. Suspendre en l’air. Suspendre des lustres, des chandeliers. Suspendre une lampe. Suspendre des chevaux pour les embarquer. Suspendre des chevaux de chasse-marée pour empêcher qu’ils ne se couchent. Suspendre un corps de carrosse. Un carrosse qui est mal suspendu.
On dit par extension, que Les nuées sont suspendues en l’air, que les corps célestes sont suspendus sur nos têtes, qu’une clef demeure suspendue à une pierre d’aimant.
Suspendre, signifie figurément, Surseoir, différer pour quelque temps, cesser, discontinuer. Suspendre l’exécution d’un arrêt. Suspendre son ressentiment, les effets de son ressentiment. Dieu suspend pour quelque temps les effets de sa colère. Suspendre ses coups.
On dit, que Des troupes ont suspendu leur marche, ont eu ordre de suspendre leur marche, pour dire, qu’Elles ont discontinué leur marche, qu’elles ont eu ordre d’interrompre leur marche pour quelque temps.
On dit aussi, Suspendre son jugement sur quelque chose, pour dire, Ne porter son jugement ni en bien ni en mal, ne rien décider ; et, Suspendre son travail, pour dire, Interrompre son travail.
Suspendre, se dit d’Un Magistrat, d’un Officier, d’un Huissier, d’un Agent quelconque dont on interrompt les fonctions, sans lui ôter son caractère. Il se dit particulièrement d’Un Ecclésiastique. Suspendre un Prêtre de ses fonctions.
Suspendu, ue. participe.
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