abri

8e édition

ABRI.

n. m.
■  Lieu où l’on peut se mettre à couvert. Un bon abri. Chercher, trouver un abri, de l’abri. Se faire un abri. Un abri contre la tempête. C’est un lieu extrêmement découvert, où il n’y a point d’abri.
Cette rade, cette plage est un bon abri, Les vaisseaux y sont en sûreté contre le vent, contre la tempête.
Il se dit également, en termes d’Agriculture, de Tout ce qui sert à garantir, soit de l’action désastreuse des vents, soit de la trop grande ardeur du soleil. Les abris sont ou naturels, comme les montagnes, les forêts, les plantations en lignes et les haies ; ou artificiels, comme les murs et les paillassons.
Il se dit pareillement, en termes de Guerre, de Tout ce qui met une troupe à couvert des projectiles de l’ennemi.
Il se dit figurément de Quelque lieu que ce soit où l’on est en sûreté, et généralement de Tout ce qui nous préserve d’un danger. La solitude est un abri contre les embarras du monde. La médiocrité est un abri contre les coups de la fortune. Il trouvera dans la maison d’un tel protecteur un abri contre les violences de ses ennemis.
À l’abri, loc. adv. À couvert. Il tombait une pluie abondante, nous nous mîmes à l’abri. Être à l’abri sous un hangar, sous un arbre, derrière une muraille, derrière une haie. Rester prudemment à l’abri.
À l’abri de, loc. prép. Se mettre à l’abri de la pluie, du vent, du mauvais temps. Fig., Se mettre à l’abri de la persécution, de la vexation. Dans ces phrases, De a la signification de Contre.
À l’abri de se dit aussi de Ce qui sert à mettre à couvert. Être à l’abri d’un bois, à l’abri d’une muraille. Fig., Agir à l’abri de la faveur. Dans ces phrases, De signifie Sous.
En termes de Marine, Être à l’abri d’une terre ; se mettre à l’abri sous le vent d’une île ; etc.
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