goûter

7e édition

[I.] GOÛTER.

v. a.
↪ voir aussi : [II.] Goûter (v. n.)[III.] Goûter (n. m.)
■  Exercer le sens du goût sur ce qui a de la saveur. Il goûte bien ce qu’il mange. Boire du vin lentement, afin de le mieux goûter. Il avale sans goûter.
Il signifie, particulièrement, Examiner, vérifier la saveur, la qualité d’une chose, en mettant dans la bouche une petite partie, une petite quantité de cette chose. Le cuisinier n’a pas goûté cette sauce. Goûter du sucre. Ce courtier goûte bien le vin, les vins.
Il signifie aussi, Boire ou manger quelque peu d’une chose dont on n’a pas encore bu ou mangé ; et, dans ce sens, il est ordinairement neutre. Voulez-vous goûter à notre vin, de notre vin ? Ce n’est que pour en goûter, pour y goûter. Goûtez de cette volaille, elle est excellente.
Il se dit quelquefois, tant activement que neutralement, en parlant Des choses dont on ne juge que par l’odorat. Goûtez bien ce tabac. Goûtez de ce tabac.
Goûter, neutre, signifie, au figuré, Essayer, éprouver. Il a goûté du métier, il en est las. C’est un homme qui veut goûter de tous les plaisirs. Tibère prédit à Galba qu’il goûterait un jour de l’empire.
Goûter, actif, signifie au figuré, Approuver, trouver bon, agréable. Je goûte ce que vous dites. Je n’ai pu lui faire goûter vos raisons. Le public goûte peu ces sortes d’ouvrages. Son avis ne fut point goûté. Il ne goûte ni les vers ni la musique.
Il se dit de même en parlant Des personnes. Je n’ai jamais pu goûter cet homme-là. Je n’ai jamais pu goûter ses manières, son ton, son esprit. Elle goûte beaucoup votre société.
Il signifie aussi, Sentir quelque chose, en jouir. Goûter la fraîcheur du matin. Goûter les douceurs du sommeil. Goûter les plaisirs de la table. Goûter le repos. Après tant de troubles le pays goûtait un calme profond. Il faut une conscience pure, pour bien goûter les plaisirs de la vie.
Goûté, ée. part. passé. Un ouvrage généralement goûté. Un acteur fort goûté.
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