étrangler

7e édition

ÉTRANGLER.

v. a.
■  Faire perdre la respiration ou la vie, en pressant le gosier ou en le bouchant. Les voleurs l’ont étranglé. Il le tenait à la gorge, et voulait l’étrangler. Une esquinancie l’a étranglé. Ce morceau l’a étranglé. Le col de sa chemise l’étrangle. On l’emploie avec le pronom personnel. Il s’est étranglé. Cet enfant s’étrangle à force de crier.
Il signifie aussi figurément, Trop resserrer, ne pas donner la largeur, l’étendue nécessaire. Il ne fallait pas étrangler ainsi les manches de cette robe. Vous étranglez trop ce couloir.
Il se dit également en parlant Des endroits d’un discours où l’on ne s’est pas assez étendu. Vous avez bien étranglé cet endroit-là. On dit dans le même sens, Étrangler un sujet. Étrangler une scène, etc.
Fig., Étrangler une affaire, La juger à la hâte, sans l’avoir examinée.
Étrangler, est quelquefois neutre. Secourez-moi, j’étrangle.
Pop. et par exagérat., Étrangler de soif, Avoir grand’soif.
Étranglé, ée. part. passé.
Il se dit adjectivement De ce qui est accidentellement ou naturellement resserré, rétréci dans quelque partie de sa longueur. p. 685Intestin étranglé. Hernie étranglée. Le corps de la guêpe est étranglé vers le milieu. La tige de cette plante est étranglée de distance en distance.
Il se dit aussi De certaines choses qui n’ont pas la largeur qu’elles doivent avoir. Ce corridor est bien étranglé. Cette allée de jardin est fort étranglée.
Habit étranglé, Habit trop étroit, qui n’a pas assez de tour.
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