abus

6e édition

ABUS.

s. m.
■  Usage mauvais, excessif ou injuste de quelque chose. L’abus qu’il a fait de ses richesses, de ses forces, de sa santé, de son autorité. Abus de pouvoir. Abus de confiance. Il ne faut pas confondre l’abus avec l’usage.
Il se dit absolument pour signifier, Désordre, usage pernicieux. Abus manifeste, notoire. Réformer, corriger, retrancher les abus. Il s’est glissé divers abus dans la justice, dans cette administration. Il faut distinguer entre un usage reçu, et un abus qui s’est introduit. Les exemptions trop fréquentes dégénèrent en abus.
Appel comme d’abus, Appel interjeté d’une sentence rendue par un juge ou supérieur ecclésiastique, qu’on prétend avoir excédé son pouvoir, ou avoir contrevenu aux lois du royaume. Interjeter appel comme d’abus. On dit de même, Le conseil d’État a jugé qu’il y avait abus, Il a jugé que l’appel comme d’abus a été bien interjeté.
Abus, signifie aussi, Erreur. Voilà un étrange abus. C’est un abus de croire que cela puisse réussir. Vous comptez sur la justice des hommes : abus.
Prov., Le monde n’est qu’abus et vanité.
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