presser

5e édition

PRESSER.

verbe actif.
■  Serrer avec force. Presser un citron, une orange. Presser une éponge. Presser de la viande pour en tirer du jus.
On dit figurément, Il ne faut pas trop presser une comparaison, un bon mot, pour dire, Il ne faut pas les trop approfondir, les examiner de trop près.
On dit de même, Il ne faut pas trop presser cette maxime, pour dire, Il ne faut pas la pousser trop loin.
Il signifie aussi, Approcher une chose ou une personne contre une autre. Il faut presser un peu davantage vos linges. Pressez un peu plus votre écriture. Il faut presser un peu vos rangs. Pressez-vous les uns contre les autres. Je me retire p. 359de peur de vous presser trop. Pressons-nous un peu, il y aura place pour tout le monde. Il veut être à son aise à table, il n’aime point à y être pressé.
Il signifie figurément, Poursuivre sans relâche, continuer à attaquer avec ardeur. On pressa si fort les ennemis, qu’ils furent obligés de lâcher pied. On pressa tellement les assiégés, qu’ils furent contraints de se rendre. Cet Orateur presse vivement son adversaire.
En ce sens, il se dit figurément Des discours par lesquels on insiste auprès de quelqu’un, pour le porter à quelque chose. On l’a pressé par des raisons si fortes et si convaincantes, qu’il a été obligé de se rendre. Il m’en a conjuré, il m’en a pressé si fort, que je n’ai pu lui refuser ce qu’il me demandoit.
Presser, signifie aussi, Hâter, obliger à se diligenter, ne donner point de relâche. Presser son départ. Presser sa marche. Vous avez beau me presser, je ne saurois aller plus vîte. Ce n’est pas moi qui vous presse. C’est le temps qui presse. Les ouvriers ne font rien, si on ne les presse. Ce sont les affaires qui pressent. On le presse de partir. Presser le pas des chevaux. On a tellement pressé ces chevaux, qu’ils en sont fourbus. Il n’y a rien qui nous presse, le temps est à nous. En ce sens, on le met aussi avec le pronom personnel. Si vous ne vous pressez, vous arriverez trop tard. Cet homme-là craint toujours de se presser.
On dit figurément, Presser la mesure, pour, Accélérer le mouvement, hâter la marche d’une affaire.
On dit, qu’Une douleur presse, pour dire, qu’Elle est extrêmement vive et aiguë ; et, qu’On est pressé par le besoin, par la nécessité, par la faim, pour dire, que Le besoin, la nécessité, la faim, sont extrêmes. Les vivres manquant aux assiégés, et la faim les pressant, ils furent contraints de capituler.
On dit, qu’Une maladie presse, pour dire, que C’est une maladie qui demande un prompt secours. Il n’y a point de temps à perdre, le mal presse.
On dit aussi, que L’occasion presse, qu’une affaire presse, pour dire, qu’Elle demande qu’on agisse promptement.
Pressé, ée. participe. Il signifie quelquefois Empressé, désireux. Je suis pressé d’en finir. Ne soyez plus si pressé de parler.
Il est aussi adjectif, et signifie, Qui a hâte. Vous êtes bien pressé. Je suis si pressé, que je n’ai pas le loisir de vous parler.
On dit, qu’Une lettre est pressée, pour dire, qu’Il est nécessaire qu’elle soit rendue promptement ; et qu’Une affaire est pressée, pour dire, qu’Il faut s’en occuper sans délai.
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