licence

5e édition

LICENCE.

s. f.
Permission. En ce sens il est familier.
On appeloit Licence, Tout le temps que l’on étoit sur les bancs dans les Facultés de Théologie, de Droit et de Médecine, avant que de pouvoir obtenir le degré de Licencié. Ainsi on disoit, Faire sa licence, commencer, achever sa licence. Entrer en licence, sortir de licence, etc.
On appeloit Licence, dans les mêmes Facultés de Théologie, de Droit et de Médecine, Le degré qui donnoit permission de lire et d’enseigner publiquement, en vertu des Lettres qu’on en obtenoit, et qu’on appeloit Lettres de Licence.
On les appeloit aussi Licences au pluriel. Ainsi on disoit, Avoir ses licences, prendre ses licences.
Licence, signifie encore, Liberté trop grande, contraire au respect, à la retenue et à la modestie. C’est un homme qui prend des licences, qui se donne de grandes licences. Ils s’émancipent et prennent toujours quelque licence.
Licence, signifie, Déréglement dans les mœurs, dans les actions, dans les paroles, et dans toute la conduite de la vie. Une licence effrénée. Réprimer la licence de la jeunesse. C’est ouvrir la porte à la licence. Licence de la presse, des écrits.
On appelle Licence, en Poésie, Une liberté qu’un Poëte se donne dans ses vers contre la règle et l’usage ordinaire. Il y a des licences permises à la Poésie. Licence poétique. Les deux quatrains de ce sonnet ne sont pas sur les mêmes rimes, c’est une licence.
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