usage

4e édition

USAGE.

s. m.
■  Coutume, pratique reçue. Long, constant, ancien, perpétuel usage. C’étoit l’usage du pays, du temps. Cela est reçu par l’usage. C’est l’usage. L’usage le veut ainsi. L’usage est le maître des langues vivantes. Ce mot n’est pas du bel usage, n’est plus en usage. L’usage l’a reçu. Ce mot n’a d’usage, n’est en usage que dans le style familier. Son plus grand usage est dans le style soutenu. Cela est hors d’usage. Un Bréviaire, un Missel à l’usage de Rome, de Paris.
Usage, signifie aussi L’emploi à quoi on fait servir, à quoi on applique une chose. Cela est de grande dépense, & de nul usage, d’aucun usage, de grand usage, de peu d’usage. À quel usage cela est-il bon ? Mettre une chose en usage. Il se sert de tout, il met tout en usage. Ces choses-là ne sont pas à votre usage. Il n’en consomme pas beaucoup, il en faut peu pour son usage.
On dit, Faire un bon, un mauvais usage de quelque chose, pour dire, S’en servir bien ou mal. Il fait bon usage des grâces que Dieu lui donne. Si j’avois le bien qu’il a, j’en ferois un meilleur usage. Faire un bon usage du temps.
Usage, signifie Le droit de se servir personnellement d’une chose dont la propriété est à un autre. En vendant sa Bibliothèque, il s’en est réservé l’usage sa vie durant.
Il se dit aussi Du droit qu’ont les voisins d’une forêt, ou d’un pâcage, d’y couper de quoi se chauffer, & d’y mener paître leur bétail. On a ôté, on a confirmé les usages aux riverains de ces forêts, de ces marais. J’ai droit d’usage, j’ai mon usage dans un tel bois.
Les Libraires appellent Usages, Les Livres dont on se sert pour le Service Divin, comme Bréviaires, Rituels, Diurnaux, Heures, Processionnels, Missels, &c.
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