envoyer

4e édition

ENVOYER.

v. a. Conjugaison : Fut. de l’Ind. J’enverrai. Imp. du Subj. J’enverrois.
■  Donner ordre, faire en sorte qu’une personne aille, ou qu’une chose soit portée en un certain lieu. Envoyer un homme à la campagne, en Province, en Italie, en mer, à la ville. Envoyer des chevaux. Envoyer un paquet par le Messager, par le Courrier. Envoyer des étrennes. Envoyer du secours dans une Place. Les ennemis envoyèrent reconnoître la Place. Envoyer faire compliment.
On dit proverbialement, Envoyer en l’autre monde, pour dire, Faire mourir. Ces maladies qui ont couru, ont envoyé bien des hommes en l’autre monde. On dit d’Un Médecin mal habile, qu’Il a envoyé son malade en l’autre monde. Il est du style familier.
Envoyer, se dit aussi dans les choses morales. Les biens & les maux que Dieu nous envoie....
On le dit aussi De toutes les choses qui nous viennent de Dieu. Dieu nous a envoyé de la pluie, du beau temps, une bonne année, &c.
On dit, que La rate envoie des vapeurs au cerveau, & que le vin envoie des fumées à la tête.
Envoyé, ée. participe.
Il est quelquefois substantif ; & alors il signifie Un Ministre envoyé d’un Prince Souverain, ou d’une République, dans la Cour d’un autre Prince ; & c’est un grade inférieur à celui d’Ambassadeur. Il est Envoyé d’un tel Prince. Envoyé extraordinaire. Il n’y a point d’Ambassadeur de tel Prince en cette Cour, il n’y a qu’un Envoyé. Il a été envoyé extraordinaire du Roi en tel Royaume. L’Envoyé d’Angleterre, de Florence, de Gènes.
On appelle La femme d’un Envoyé, Envoyée. L’Envoyée de Gènes.
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